Un couros est la représentation d’un jeune homme, nu (en général), debout, en position frontale, tandis que la corè représente une jeune fille. Il s’agit d’une offrande faite à un sanctuaire ou d’un marqueur de tombe. Ces statues sont toujours idéalisées et sont caractéristiques de la période archaïque ( 600 – 480 avant J-C). Ce sont donc des agalma, c’est-à-dire des objets de joie.
Il faut se rappeler que ces œuvres étaient peintes. Le musée de l’Acropole a crée une application qui permet de colorer une corè: http://www.theacropolismuseum.gr/peploforos/
Les couroi
Il existe différents types régionaux. Par exemple, en Ionie ils sont bien en chair, ont un nez large, les yeux en amande, des arcades sourcilières amples. A Paros, les couroi ont des yeux ronds, une bouche souriante et un torse en forme de « T ».
Le système de Richter permet de dater les couroi : ils deviennent de plus en plus cohérents anatomiquement au fil du temps. De la sorte, il rapetissent au fil du temps, leur corps sera de plus en plus modelé (notamment les apenovres: tablettes de chocolat). Les apenovres sont seulement incisées au début.
De plus, les couroi ont généralement les cheveux longs mais la chevelure courte va apparaître à la fin de la période: à la fin du VIème siècle.
Le sourire, absent au début (jusque vers 580), va apparaître et être très présent. Il va disparaître ensuite dans les années 500/480.
Il existe néanmoins des représentations spécifiques comme le type du « moscophore » (porteur de veau) ou le cavalier Rampin.
Les corai
Les corai sont des jeunes filles, debout, en position frontale. Le bras gauche est généralement ramené sur la poitrine et tient une offrande. Leurs cheveux retombent sur leurs épaules en mèches parotides.
Quand elles sont anciennes la section des jambes est circulaire, ce qui n’est pas cohérent: les vêtements retombent normalement le long des jambes en formant un rectangle. Elles rapetissent avec le temps.
On peut dater ces statues en fonction de leurs vêtements. De la sorte, jusque vers 530 seules les statues d’Ionie portent le chiton* et l’himation* (cf. statue ci-dessus). Les autres portent le péplos*. Ensuite, la mode ionienne va s’étendre à toute la Grèce.
* Himation: manteau qui se drape, se porte sur un chiton.
* Chiton : Tunique de lin cintrée à la taille.
* Péplos: Tissu rectangulaire plié en deux et cousu.
Enfin, le geste de saisir le chiton, déviant ainsi la « paryphée » (pli central du vêtement) apparaît dans les années 530 avant J-C.
C.P
Déjà le sens du détail en période archaïque. Intéressant. MADAL